mardi 19 avril 2011

Naissance du projet

Le 31 août 2009, la ville de Vitré a réuni les maires et les adjoints des vingt et une villes concernées par le projet d’inscription du site des anciennes marches de Bretagne au patrimoine mondial de l’Unesco.

Ce projet, à l’initiative de Vitré, a pris naissance à la suite de la venue des étudiants de l’École de Chaillot en 2005 et futurs architectes du patrimoine. Pierre Méhaignerie, député – maire de Vitré, a souhaité que cette demande d’inscription se fasse autour du thème des Marches de Bretagne.

Après s’être réuni par deux fois, le comité scientifique constitué d’experts en histoire et en patrimoine, a proposé une liste, non exhaustive, de sites remarquables et positionnés des deux côtés de la frontière de l’ancien duché de Bretagne.

C’est ainsi qu’une vingtaine de sites ont été retenus : Ancenis, Avranches, Champtoceaux, Champtocé, Châteaubriant, Chateaugiron, Clisson, Dinan, Derval, Fougères, Guérande, abbaye de Meilleraye, Lassay-les-Châteaux, Laval, Montaigu, Oudon, Pouancé, Saint-Aubin-du-Cormier, Saint-James, Sion-les-Mines, Tiffauges et Vitré.

Le choix opéré par le comité scientifique tient compte des monuments préservés et de l’histoire des anciens habitants de cette zone de marche, passage des troupes de soldats mais aussi des réfugiés et des marchands. Rendue difficilement habitable par des paysans trop souvent soumis aux aléas de la guerre, les princes de Bretagne, de Normandie, du Maine et d’Anjou n’eurent de cesse d’aider son peuplement par l’octroi de privilèges ou d’exemptions de taxes. Largement boisée aux origines, la zone des Marches fut aussi le refuge des moines cisterciens qui recherchaient la solitude et le recueillement.

C’est pourquoi, dans chaque ville, a été retenu un thème soulignant un de ces aspects dont font partie :
  • les beffrois, les halles, les ponts, les forges, les maisons à pans de bois,
  • les châteaux-forteresses, les enceintes urbaines, les tours d’artillerie, les logis seigneuriaux,
  • les abbayes, les hôpitaux, les manuscrits, etc.
Le projet donne donc une large place aux échanges économiques et culturels qui sont le lot de toute frontière et qui donnent une histoire commune à leurs habitants. Cette histoire, encore très présente dans l’architecture urbaine et dans les mémoires, sert de base au projet, et c’est pourquoi le comité scientifique a décidé de procéder par thèmes, architecturaux, économiques, culturels et mémoriels.


Le 18 avril 2011 est née l'association Les Marches. Terres de rencontres, composée des différents responsables de ces sites (collectivités territoriales et propriétaires particuliers). Le but de cette association est de soutenir le projet d'une inscription au patrimoine mondial de l'Unesco des sites retenus.

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